“Perche du Nil”, poisson apprécié des consommateurs Européens , Japopnais mais redoutable prédateur
Tanzanie, rive du lac Victoria. C’est dans cette région jusque-là préservée que les occidentaux décident d’introduire, depuis 40 ans, la ” perche du Nil “, poisson très apprécié des consommateurs européens et japonais mais qui va se révéler, aujourd’hui, àªtre un redoutable prédateur, transformant un des plus riches éco-systèmes du monde en une zone de mort. Ce prédateur a en effet éliminé les 200 espèces de poisson présentes à l’origine dans le lac Victoria, laissant des eaux sans oxygène et sans espèces vivantes. Les espèces de poisson qui se nourrissaient d’algues ayant peu à peu disparu, les algues s’accumulent, meurent et provoquent des chutes de teneurs en oxygène, tandis que la perche du Nil finit par se nourrir de ses propres petits, faute d’autres ressources…Sur-exploitée par des pàªcheurs de plus en plus nombreux -en 1970, 4.000 bateaux ramenaient 15.000 tonnes de poissons, en 1980 leur nombre est passé à 6.000 et la pàªche a produit 100.000 tonnes de poissons et la Société DIMOND est le grand Acheteur. A Mwanza, ville riveraine du lac Victoria, entre 500 et 1000 tonnes de poissons arrivent chaque jour dans les usines et sont transportés ensuite en Europe par des avions-cargos russes. Mais les avions ne transportent pas que du poisson : ils arrivent en Afrique chargés d’armes, vendues par les européens aux protagonistes des guérillas qui sévissent dans la région. Une somme de 34 millions d’euros a été versée par l’Europe pour développer cette filière, dont la production est destinée uniquement aux consommateurs occidentaux (2267 tonnes en 2006 pour le seul marché franà§ais). La population qui survit aux abords du lac ne se nourrit, elle, que des déchets de poisson impropres à la vente. Car cette industrie n’a pas détruit que la richesse écologique de la région, elle a également mis en pièces le système économique et social local, les petits pàªcheurs locaux exclus de l’industrie de la perche du Nil n’ayant plus d’autres espèces à pàªcher. Chômage, familles détruites, communautés éclatées, prostitution, alcoolisme, prévalence aiguà« du sida, enfants des rues qui sniffent le plastique fondu des emballages de poisson…la destruction de la vie locale est bel et bien devenue une réalitée quotidienne dans ce pays, apprécié par les touristes occidentaux qui viennent visiter Kilimanjaro, la montagne la plus haute du monde. Source: Fuldep, Tiré du film de Hubert Sauter. Image source: perso.orange.fr
Message received by Covalence | Country: Tanzania | Company: DIMOND | Source: Fuldep / film de Hubert Sauper