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Les laissés pour compte de la filière coton

080311_uzbekcotton1.jpgDes chartes éthiques de moins en mois respectées par les grandes marques d’habillement. Que contiennent les habits que nous portons ? Quelles histoires humaines sont tissées dans ces vàªtements ? Toutes les grandes marques de l’habillement ont mis en place des chartes éthiques, des codes de conduite qui bannissent en principe tout travail d’enfants, tout travail forcé, tout horaire démesuré… chez leurs fournisseurs. En remontant les filières de vàªtements depuis la France, la Grande Bretagne, les USA en passant par les fournisseurs du Bangladesh jusqu’aux champs de coton en Ouzbékistan. De surprise en surprise. Les groupes Carrefour, Dagris, Casino, Auchan, H&M, Wall Mart, C&A, multinationales présentes dans le secteur de l’habillement et qui pour certaines, sont surprises de constater que plus de 60% de coton importé par leurs marques, viennent des champs de Ouzbékistan, pays jonché dans le continent asiatique frontalier avec le Bangladesh o๠le gros de ce coton transite et est stocké pour fournir ces grandes sociétés occidentales. Le coton, récolté par des enfants, réquisitionnés par force par les autorités publiques pour 3 centimes d’euros par kilo. Une fille de 9 ans raconte qu’elle travaille plus de 12 heures par jour et à  chaque récolte, les écoles sont fermées. L’ Organisation non gouvernementale AMRF, un mouvement alternatif des défenses des ressources Naturelles basée en Ouzbékistan, estiment que plus de 450 mille enfants travaillent dans le champs de coton, encadrés par la police. Le coton dont le vendeur exclusif reste l’Etat et les acheteurs, des groupes européens et Américains qui produisent des vàªtements dont le fameux pantalon jean valant 16 euros en Europe, salaire mensuel d’un ouvrier ouzbèk, payant un loyer mensuel de 15 euros dans des taudis parmi les grands immeubles du pays. Des travailleurs qui passent dans les usines plus de 15 heures par jour et 6 heures pendant les week-end, samedi et le dimanche, sous contrainte et ne pouvant pas refuser sous peine de perdre leurs travail. Ces travailleurs, ces enfants sont devenus des laissés pour compte de cette filière de coton qui enrichit les groupes d’habillement dont certains, en l’occurrence Continental Clothing Company, C&A, H&M, ont compris l’ampleur du phénomène et boycottent l’importation du coton bangladeshi, donc Ouzbek. D’autres, comme les franà§ais Dagris et Auchan, refusent de reconnaà®tre le travail des enfants alors qu’ils sont signataires de la charte éthique à  savoir le respect des conditions de travail, de sécurité, des heures supplémentaires. Un Pantalon jean dont le prix est de 16 euros correspond au salaire mensuel d’une femme du tiers monde qui en produit 20 unités par jour, travaillant plus de 15 heures par jour, 6 heures le samedi, n’ayant aucune couverture maladies ni congé de maternité et vivant dans une pièce d’à  peine 4 m2 avec toute sa famille. Image source: farm1.static.flickr.com.

 

Message received by Covalence | Country: DRC | Company: Carrefour, Dagris, Casino, Auchan, H&M, Wall Mart, C&A, Continental Clothing Company | Source: BBC relayée par France Télévision, « Envoyé Spécial » / Barthélémy Kilosho, FULDED

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