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Le cacao ivoirien: les grands groupes agro-alimentaire mondiaux et la suppression du levier de la régulation sociale

La pénetration du marché Ivoirien de Cacao par les plus grands groupes agro-alimentaires mondiaux, ne serait-elle pas la base des conflits sociaux présents en Côte d’Ivoire ? Premier produit d’exportation et principale source de devises, le cacao fait vivre environ 6 millions d’Ivoiriens, soit plus d’un tiers de la population. Il représente 40 % de la production mondiale. La politique de libéralisation prônée par les institutions internationales depuis les années quatre-vingt dix, fut très fatale � la Côte d’voire, citée comme un modèle de performance économique et de stabilité politique sur le continent africain. Les grands groupes agro-alimentaires de taille mondiale notamment, la société américano-hollandaise Cargill et l’américaine Archer Daniels Midland (ADM) avec la suisse Barry Callebaut ont pris pieds sur le marché ivoirien du cacao, marché autrefois dominé par des entreprises franà§aises. Ces groupes sont désormais les principaux opérateurs étrangers. Leurs moyens et leurs pratiques, comme l’achat du cacao en brousse au-dessus du prix mondial, laissent vite les concurrents locaux � bout de souffle, d’autant plus que les banques, principalement franà§aises, hésitent � pràªter aux entreprises exportatrices locales en l’absence d’un organisme capable de garantir les livraisons et donc le remboursement des pràªts. Privés d’accès au crédit, les intémediaires ivoiriens disparaissent. Avec la libéralisation du marché, les prix son determinés par la loi de l’offre et de la demande de cacao ; fini l’époque de la caisse de stabilsation des prix qui garantisait le prix minimum au paysan et exportateur et qui faisait gage de garantie auprès des banques franà§aises. Désormais, ce sont ces Groupes multinationaux qui régulent les prix. Leurs négociants choisissent désormais le meilleur moment pour acheter et dictent ainsi leurs prix aux exportateurs, et les exportateurs aux intermédiaires (traitants, pisteurs). Il ne reste aux planteurs, au bout de la chaà®ne, qu’� accepter le prix proposé. Ces paysans perà§oivent � peine 250 francs CFA( 0.5 USD) par kilo au lieu de 500 francs CFA( 1 USD). En attendant, pour vendre au meilleur prix et éviter les rackets sur les routes, de plus en plus de producteurs ivoiriens s’en vont écouler clandestinement leurs récoltes au Ghana voisin. Pour les campagnes 2003-2004 et 2005-2006, cette contrebande représenterait un manque � gagner de 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros) pour la Côte d’Ivoire. La diminution des entrées des devises suite aux ventes cladestines de cacao dans le pays voisin, va possé les autoriutéspubliques. Habituées � un tain de vie facile, � détourner une grande partie des fons destinée aux inestissemenst dans les infrastructues sociales, aqux dépenses ostentatoires. La crise aidant, la notion d’Ivoirité va apparaite pour taxer l’étranger de cause de la faillite de l’Etat et proclamer la Côte d’Ivoire aux Ivoiriens et non aux étrangers alors que les grands groupes agro-alimentaires sont en gande partie responsables de la déreglementation du prix du cacao qui faisait et continue � faire vivre plus de 1/4 de la population ivoirienne. Source : Fuldep. Documentation : Le Monde Diplomatique. Image source: foodmuseum.typepad.com

Message received by Covalence | Country : Ivory Coast | Company : Cargill, Archer Daniels Midland, Barry Callebaut | Source: Fuldep

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