Skip to content

La tentation du silence vert

Par crainte du reproche d’en faire trop ou pas assez, des entreprises adoptent un profil bas sur la durabilité, ce qui pourrait nuire à leur compétitivité.

On est aujourd’hui habitué à voir les entreprises communiquer sur leur contribution à la protection de l’environnement et au progrès social. Le marketing vert est omniprésent. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Et ce phénomène ne concerne pas toutes les firmes. Certaines préfèrent passer ces aspects sous silence. C’est ce que l’on peut appeler la tentation du silence vert («écosilence», «mutisme vert», et en anglais «green muting», «green hushing»). Historiquement, ce choix a pu être motivé par différentes raisons: d’abord, par une forme de désintérêt ou d’indifférence, mais aussi par discrétion; plus récemment, par crainte de déclencher des réactions négatives.

Certains dirigeants d’entreprises considèrent que leur rôle est strictement économique et ne voient pas l’intérêt de s’engager sur des questions sociales ou environnementales, considérant celles-ci du seul ressort des gouvernements et des œuvres de charité. Cette position traduit une conception datée de la vie en société qui ignore les notions de développement durable, de responsabilité sociale de l’entreprise et de parties prenantes.

D’autres dirigeants accordent certes de l’importance aux aspects extra-financiers, qu’ils soient sociaux ou environnementaux, et cultivent une vision éthique de leur activité, mais ils ne l’expriment pas hors de leurs murs. Interrogés entre quatre yeux, ils vous diront qu’ils ont conscience de faire les choses bien mais ne se sentent pas le devoir de le démontrer. Cette attitude basée sur la confiance, l’esprit de famille, la discrétion, peut aussi exhaler un parfum de paternalisme, voire de suffisance. Suite…

Source: Covalence / allnews

Back To Top