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Les groupes miniers réticents à  partager leurs bénéfices

070910_katanga.jpgLe “rapport 2007 sur l’investissement dans le monde” du Programme des Nations unies sur le développement (PNUD) a mis l’accent sur les effets des activités des industries extractives sur le développement, prônant un certain nombre d’initiatives destinées à  transformer les effets négatifs souvent constatés (pollution, corruption, dépendance), en effets positifs (investissements, infrastructures, qualification, hausse des revenus). Le PNUD estime que la responsabilité des compagnies étrangères est à  cet égard majeure, màªme si c’est aux gouvernements locaux de mettre en oeuvre des politiques de développement intégrant ces activités : stabilité du cadre réglementaire et fiscal, utilisation des taxes perà§ues pour investir dans les infrastructures, la formation des hommes et surtout la diversification économique. Au-delà  des enjeux environnementaux – impact de l’exploitation minière sur la biodiversité et les eaux, remise en état des sites -, sociaux – accidents du travail, droits syndicaux – et politiques – corruption, financement des conflits -, les enjeux économiques sont aujourd’hui au sommet de l’agenda, sur des critères tels que le reversement d’une partie des bénéfices aux pays hôtes et aux communautés locales – afin d’investir dans les transports, l’éducation, la santé -, l’emploi de la main-d’oeuvre locale et l’approvisionnement auprès d’entrepreneurs locaux. Ces trois critères font l’objet de ce douzième volet des indicateurs Eurosif/Le Monde, publiés avec La Stampa à  Turin et El Pais à  Madrid. “Trois sociétés sur les treize étudiées se sont fixé un objectif de 1 % des profits avant taxes reversés aux communautés locales, observe Philippe Aubain, consultant au département environnement et développement durable d’Ernst & Young, mais les modalités du calcul ne sont pas claires, voire non explicitées. Par ailleurs, aucune firme ne s’engage sur des objectifs chiffrés d’approvisionnement ou d’emploi local – seul BHP-Billiton en formule, mais à  l’échelle de certains sites ou filiales -, et six sur dix n’affichent màªme aucun engagement, chiffré ou non, sur ces thèmes. Enfin, un quart seulement des sociétés assurent un suivi de la performance au niveau du groupe sur ces deux critères.” Pourtant, ces indicateurs d’impact économique sont apparus en 2006 dans les critères de financement des projets miniers par la Société financière internationale, bras armé de la Banque mondiale dans le secteur privé. Ils figurent aussi dans les engagements pris par les entreprises membres de l’International Council on Mining and Metals (ICMM), tous signataires de l’Extractive Industries Transparency Initiative (EITI). > Continue.

News selected by Covalence | Country: Global| Company: BHP Billiton, Anglo-American, CVRD, Rio Tinto | Source: Le Monde

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